Incarnation de la puissance de l'État, affirmation de sa souveraineté, la Marine de guerre française aconnu ses premiers grands moments au XVIIe siècle. À partir des années 1850, la propulsion à voileva aller de pair avec celle à la vapeur qui peu à peu la supplante : désormais, les navires peuvents'affranchir des caprices du vent
Les coques en bois vont se couvrir de plaques de métal, puis êtreconstruites entièrement en acier pour résister aux coups de l'adversaire : les bâtiments s'appellentdésormais cuirassés, torpilleurs, croiseurs, destroyers. La puissance de destruction des armesembarquées connaît une progression vertigineuse. D'autant que de nouvelles armes insidieuses,torpilles et mines, viennent élargir le spectre des menaces. Mieux, les marins ne se contentent plusd'aller sur mer, ils s'aventurent désormais sous la surface de l'eau, avec les sous-marins, comme au-dessus, avec l'aéronavale.Les métiers de la marine s'en trouvent transformés. Les arsenaux sont les plus grandes usines dupays, de nouvelles écoles forment ingénieurs, ouvriers, mécaniciens et marins. Mais à bord, la merreste un monde à part, dont les règles sont immuables : organisation par carrés, par quart, discipline,hiérarchie, corvées et entraînements. Il s'agit d'explorer, de conquérir, de combattre au nom de laFrance. Expéditions et escales sont l'occasion de rencontres, de parades : les marins font rêver, ilssont les premiers à découvrir de nouvelles terres, de nouvelles cultures, et en rapportent récits,dessins et photos.A travers les clichés conservés dans les collections du Service historique de la Défense imagesprivées autant qu'officielles ce livre fait revivre, en temps de paix comme en temps de guerre, lestrès riches heures de la Marine française.