« Quand il était au collège, [l'auteur] n'aimait pas beaucoup l'histoire. Elle lui inspirait de l'ennui. Et quand le goût lui en est venu plus tard, il s'est rendu compte d'une chose : c'est qu'il répugnait à la narration des faits alignés, les uns au bout des autres. » C'est par cette confession que commence l'Histoire de France de Jacques Bainville, immense succès paru en 1924 et tiré à 120 000 exemplaires en dix ans. Regrettant qu'« on ne lui [ait] jamais dit [...], pourquoi les peuples faisaient des guerres et des révolutions, pourquoi les hommes se battaient, se tuaient, se réconciliaient », l'auteur embrasse d'un seul regard, synthétique et élégant, le destin des Français des Gaulois à la Belle Époque. Un grand livre, de ceux où l'intelligence vient sans cesse éclairer « l'inerte matière historique ».