Peut-on ajourd'hui parler de la Guerre d'Algérie d'une façon dépassionnée ? Les blessures restent vives de part et d'autre de la Méditerranée. Les Harkis, les Pieds-Noirs, la commémoration des manifestations d'octobre 61, en témoignent. De ce que l'on a pudiquement appelé les « événements » à la reconnaissance de ce qui fut une guerre, le chemin fut long et semé d'idées reçues qui perdurent aujourd'hui encore : « Ce n'était pas une guerre, mais une opération de maintien de l'ordre », « La bataille d'Alger est le symbole de la guerre d'Algérie », « De Gaulle a donné l'indépendance à l'Algérie », « Les intellectuels français soutenaient le FLN », « Le FLN a ensuitemis en place un État autoritaire », « L'islamisme puise ses racines dans la guerre d'Algérie », ...Il semble pourtant que l'on soit prêt maintenant à regarder cette période en face, avec le recul d'un demi siècle et l'accès progressif aux archives. Des origines du conflit à la période qui suivi la fin de la guerre, cet ouvrage analyse les moments-clés, les séquelles encore vives et leur impact sur les mémoires.