Quand son sujet déclare lui-même : "La définition détruit. Il n'y a rien de défini en ce monde", il faut s'armer de patience et de temps pour percer le mystère qui l'entoure. Fasciné par les personnalités marginales - héros ou vilains - Dylan a toujours joué au chat et à la souris avec les journalistes. Heureusement, Shelton est son ami. C'est un article enthousiaste de Shelton, publié dans le New York Times, qui permit à Dylan de signer son premier contrat discographique en 1961. Jusqu'en 1985, le journaliste a suivi les métamorphoses de l'artiste à travers ses oeuvres et ses tournées mondiales. Les masques derrière lesquels la star s'est cachée, il a su les enlever. Confiant, séducteur, mystificateur, Dylan règle ses comptes (avec la musique folk, les chansons politiques), et se livre par touches intimes. Pour avoir une petite idée : son Best Of S'il est besoin, Shelton rectifie les légendes, mais on partage son attraction pour celui qui a eu le don de tout représenter pour une génération, Shakespeare comme Elvis Presley. --Hector Fricotin
