Fernando Pessoa (1888-1935) est le plus grand poète portugais du XXe siècle. Ecrivant tantôt en anglais tantôt en portugais, il n'a signé presque aucun ouvrage de son nom et son oeuvre entière, immense, impressionnante, est placée sous le signe de l'hétéronomie. « Pessoa », c'est «personne», c'est cette multitude de pseudonymes qu'il appelait lui-même ses « hétéronymes ». On pourrait ainsi dresser parmi cette biographie impossible le portrait de Fernando Pessoa, né à Lisbonne en 1888 qui, après avoir vécu enfant en Afrique du Sud, quitta l'université pour ouvrir un atelier de typographie, créa la revue Orpheu qui ne compta que deux numéros, puis publia des poèmes en anglais à compte d'auteur. Mais on pourrait tout aussi bien faire le récit de sa vie sous les traits d'Alberto Caeiro, d'Alvaro de Campos ou de Ricardo Reis
