Une voix, des voix, légères et vives. Je les entends pendant que j'écoute la cantate quotidienne de Jean-Sébastien Bach. Puis j'entre dans la conversation. C'est une fête qui se prépare, une communauté d'amis pour un temps. Puis chacun retrouvera sa vie. Et j'écoute à nouveau l'aria et le choral final de la cantate numéro 34. Jardin des délices. Une voix, des voix. "Fides ex auditu" (la confiance dans la vie vient de la parole aimée). On peut vivre à cause de ces voix, de cette voix. Même derrière la cloison, derrière des murs. Même dans l'absence sans autre remède que le souvenir.