De l Odyssée à Taken, d Andromaque au Comte de Monte-Cristo, de La Bête humaine à Un justicier dans la ville, nombreux sont les récits dont les héros font payer à l offenseur le prix de son offense, et font justice eux-mêmes, selon l implacable loi du talion : il pour il, dent pour dent. Peut-on pour autant parler de justice ? La violence meurtrière de la vengeance sévit surtout au cinéma, au théâtre ou dans les romans ; mais combien de fois n avons-nous pas supprimé, en pensée ou en paroles, ceux qui nous ont fait du mal ? Le plus souvent, nos vengeances sont anodines ou restent symboliques, or toute vengeance n est-elle pas excessive par nature ? Ressentiment, rancune, hostilité, colère, fureur... si les passions qui animent le vengeur sont en général condamnées par les philosophes, elles nous apprennent quelque chose sur nous-même. Que se cache-t-il alors derrière le désir de SE VENGER ?