Note de l'auteurOn enseigne toujours ce que l'on voudrait apprendre ; je voudrais quant à moi apprendre à ressentir la paix intérieure.En 1975, le monde extérieur voyait en moi un psychiatre de renom qui avait apparemment obtenu tout ce qu'il pouvait attendre de la vie. Or, intérieurement, j'étais en proie au chaos, au vide, à la tristesse et à l'hypocrisie. Marié depuis vingt ans, je venais de connaître un douloureux divorce. J'avais pris l'habitude de boire plus que de raison et des douleurs de dos chroniques et invalidantes -sans doute mon moyen inconscient de gérer ma culpabilité - avaient fait leur apparition.C'est à cette époque que je suis tombé sur différents écrits, intitulés Un cours en miracles. Cet ouvrage pourrait être défini comme une forme de psychothérapie autodidacte. Je n'en revenais pas de me plonger avec plaisir dans un système de pensée dans lequel les mots «Dieu» ou «amour» étaient monnaie courante. J'étais certain d'être la dernière personne sur Terre que la lecture de tels textes pourrait intéresser. J'avais toujours porté des jugements catégoriques sur les personnes qui suivaient une voie spirituelle : je croyais qu'elles avaient peur et n'utilisaient par leur intellect à bon escient.Lors de mon étude d'Un cours en naïades, j'ai vécu une expérience à la fois surprenante et très réconfortante. J'ai un jour entendu une voix intérieure - du moins ai-je eu l'impression de l'entendre -, me dire : «Médecin, soigne-toi toi-même : c'est ainsi que tu trouveras ta voie.»Cet ouvrage a été une aide précieuse sur le chemin de ma transformation personnelle. Il m'a aidé à admettre que c'est à moi de choisir entre la paix et le conflit, et que ce choix oppose toujours l'acceptation de la vérité et la tentation de se bercer d'illusions. La vérité inhérente à chacun d'entre nous est que l'amour est l'essence même de notre être.Selon Un cours en miracles, seules deux émotions existent : l'amour et la peur. La première est notre héritage naturel, la deuxième une invention de notre esprit. D'après cet ouvrage, nous pouvons apprendre à nous libérer de nos peurs en nous appliquant à pardonner et à ne voir en chacun - y compris en nous-mêmes -que l'innocence et la pureté. En introduisant les concepts du Cours aussi bien dans ma vie professionnelle que dans ma vie personnelle, j'ai éprouvé mes premiers instants de paix, que je n'aurais jamais crus possibles.Je l'avoue, il m'arrive encore aujourd'hui de me sentir déprimé ou coupable, contrarié ou en colère. Ces sautes d'humeur ne durent guère, alors qu'autrefois elles me paraissaient interminables. Je me considérais le plus souvent comme une victime du monde dans lequel je vivais. Quand ça n'allait pas, j'en voulais au monde entier et lui reprochais tous mes malheurs -convaincu que ma colère était justifiée. Aujourd'hui, je sais que je ne suis pas une victime du monde qui m'entoure, et je tâche d'assumer la responsabilité de tout ce que je ressens dans mon corps et dans mon coeur.Nous avons tous à apprendre les uns des autres. J'ai écrit ce livre parce que je crois qu'en enseignant aux autres ce que je veux apprendre, la paix intérieure, je pourrai atteindre ce but avec plus de constance. Cette approche ne concerne pas ceux qui recherchent un gourou, car elle part du principe que chaque être est tout à la fois professeur et élève.Nous pourrons sentir la communion de nos esprits si nous nous rapprochons de notre seul but, la paix intérieure, et si nous brisons les murs qui nous rendent aveugles à la présence de l'amour.Ensemble, mettons en pratique dans notre vie ce principe du Cours en miracles :N'enseignez que l'amour, car vous n'êtes rien d'autre.Jerry Jampolsky Tiburon, Californie 1er mai 1978